The Physical Web est donc une offre pour communiquer plus simplement avec les objets connectés accessibles à tous comme par exemple des affiches, des machines à sous ou des arrêts d' autobus. Le but n'est pas de se substituer automatiquement aux apps natives mais de permettre des interactions lorsque lancer une application n'est pas une nécessité.
Le concept est né d'une équipe avec à sa tête Scott Jenson, développeur chez Google, au sein de la division Chrome de Google. Au passage on remarque d'ailleurs que son ossature s'appuie sur les adresses URL. Dans la présentation de Google, on a pu observer que chaque appareil connecté diffusait une URL en Bluetooth Low Energy du Bluetooth 4.0. Cependant le standard pourra s'ouvrir à d'autres standards.
Pour utiliser ce service vous aurez quand même besoin d'une application. En effet, The Physical Web nécessite une application Android unique qui détecte l'ensemble des appareils qui émettent leur URL. Le dispositif sera disponible aussi, plus tard, via une app iOS.
L'app garde en mémoire la liste des balises accessibles en arrière-plan et offre une liste d'appareils proches lorsqu'ils sont ouverts. Cependant il sera possible de recevoir des notifications en push.
Google joue la transparence avec la mise en ligne des détails spécifiques de son projet, mais attend en retour des commentaires et avis qui permettront d'améliorer et de lécher le standard naissant. Le géant du web anticipe ainsi les premières critiques concernant le délicat sujet de la géolocalisation des utilisateurs et l'envoi massif de SPAM. Google se veut préventif et offre aux développeurs la possibilité d'exprimer leurs idées.
Si le projet est ambitieux, c'est qu'il correspond à des enjeux colossaux. Une prédiction de Gartner affirme que The Physical Web regroupera plus de 26 milliards d'appareils d'ici 2020. Pour comparaison, c'est un chiffre 30 fois plus élevé qu'en 2009. La firme Intel quant à elle va même jusqu'à affirmer qu'il y en aura 15 milliards seulement sur l'année à venir.
Si l'on en croit ARM qui vient de dévoiler embed OS, un système d'exploitation à destination de l'IdO, c'est maintenant à Google de se placer à l'avant-garde dans un domaine promis à l'explosion économique dans les années à venir.