Les magasins en ligne versus points de vente physiques : il y a encore quelques temps on croyait avoir affaire à un règlement de compte. Qui des 2 générerait le plus de chiffre d'affaires ?
Malgré tout dans la conjoncture actuelle, de nombreuses enseignes continuent d'ouvrir des magasins, Il faut dire qu’avec des solutions CMS gratuites, on peut croire qu’il est facile de monter un site e-commerce gratuit et sans publicité contrairement à la création d’un point de vente physique. Mais, un site e-commerce peinera à devenir pérenne s’il n’est pas bien géré en termes d’infrastructure et de stratégie digitale.
Avec des CA aux montants parfois faramineux et plus de 14% de croissance en 2016, le e-commerce peut donner l’impression qu’il va étouffer le commerce traditionnel et faire disparaître les points de vente physiques.
Pourtant, des études montrent qu’il n’en est rien et que la progression des ventes online est plutôt lente : pourquoi ? Alors que le nombre de sites marchands est en augmentation (près de 200 000 début 2017), le commerce online s’essoufflerait ?
Non pas, mais plusieurs facteurs viennent influencer le secteur :
Les raisons souvent évoquées ? « Nos produits ou nos services ne sont pas adaptés à la vente en ligne », « Trop de coûts, l’investissement dans le Web est trop élevé par rapport aux bénéfices », etc. Et pourtant, les processus d’achat sont très souvent initiés par une bonne présence sur le web (nous le voyons un peu plus loin dans l'article).
Ces (pas si) nouveaux usages donnent lieu à des stratégies reposant sur un parcours d’achat du client repensé.
L’émergence de stratégies omni-canaux a vu le jour depuis quelques années, qui passent par l’unification des approches commerciales digitales et celle en boutique : sites web, appli, réseaux sociaux et magasins, tout est pensé ensemble dans le but d’améliorer l’expérience du client et son expérience d’achat.
Ce regroupement des canaux donne des systèmes d’achat complémentaires repensés en fonction de l’utilisateur. L’audience online est canalisée vers les points de vente traditionnels comme le web-to-store, ou le système de click & collect sont des usages générant du trafic en magasin. Le but est de laisser le choix à l’utilisateur et ne pas le limiter : de se renseigner des 2 côtés et acheter également par tous les canaux.
Dans ces cas-là, la croissance du e-commerce ne dessert pas les magasins physiques, au contraire, ces dispositifs ont tendance à doper les ventes physiques avec des processus d’achat qui entraîne le trafic venu se renseigner en ligne vers les magasins. Du coup, on voit croître le taux de transformation des ventes en magasin par rapport aux sites Internet.
Mais pour réellement tirer le maximum de bénéfice de ces canaux de trafic, l’exploitation des data des utilisateurs et l’intelligence artificielle doivent maintenant être intégrées dans les stratégies d’offre au client. Il est d’ailleurs notable que pour de nombreuses enseignes, les magasins physiques s’approprient les data et innovent à partir de ces dernières.
Les objets connectés en sont un autre exemple : malgré quelques ratés et abandons comme Google et son Hands Free, ils sont de plus en plus présents dans notre vie de tous les jours et vont servir.
La digitalisation des points de vente s’opère, avec des consommateurs français qui ne pensent pas « tout digital », et demandent même un retour au commerce traditionnel ; système d’info.
Les points de vente physiques ne vont donc pas disparaître face au e-Commerce, car avec les évolutions des modes de consommation, il y a interdépendance de la relation entre les deux.
Car s’il faut retenir une chose, c’est surtout que ni l’un ni l’autre n’existent comme nous les connaissions auparavant : les sites e-commerce comme les points de vente physiques sont en train d’évoluer tous les deux et vont devenir interdépendants car ce qui les réunit, à savoir le client, a lui aussi évolué dans ses modes de consommation.